Pratiques sociolangagières des jeunes Réunionnais·es (16-25 ans) de la minorité sexuelle et de genre : interpellation, autodénominations et contre-discours.

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26 mai 2023

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Nathalie Carpentier, « Pratiques sociolangagières des jeunes Réunionnais·es (16-25 ans) de la minorité sexuelle et de genre : interpellation, autodénominations et contre-discours. », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.o1g281


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Avec la première marche des visibilités en mai 2021 à Saint-Denis de La Réunion, les jeunes Réunionnais‧es de la diversité sexuelle et de genre font irruption dans l’espace public, jusque-là très peu investi par la communauté LGBT+. La jeunesse des manifestant·es et la banderole de tête du cortège, marquée du slogan « Kwir nou exist », prend à partie l’opinion publique. Qui sont-iels ? Comment gèrent-iels le défi d’une appartenance minoritaire et dépréciée ? Quelles sont les stratégies lexicales, sociodiscursives et psychosociales mobilisées par les 16-25 ans dans le contexte réunionnais postcolonial. Nous montrerons que l’interpellation reste marquée par l’insulte et les actes de langage à visée polémique. En retour, les stratégies d’affirmation prennent des formes diverses : autodénominations créatives et multiples, contre-argumentations, humour, discours alternatifs à visée éducative. De plus, dans un contexte de stigmatisation et de discriminations multiples (racisme, sexisme, LGBTphobies), l’identification au groupe et les socialisations entre pairs viennent soutenir la construction identitaire et nourrir l’estime de soi collective et la fierté. La réappropriation du mot « queer » et sa transcription en graphie KWZ (kwir) invite un concept militant, activiste, universitaire et culturel dans le débat. Enfin le contre-discours collectif, dont les marches sont la partie visible, dégage des caractéristiques propres aux particularités socio-historiques de l’île. Le créole prend sa place et la genèse du mot kwir semble médiatiser la naissance d’une identité collective nouvelle où la créolité n’apparaît plus en concurrence mais bien en osmocité avec l’identification sexuelle et de genre.

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