18 septembre 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Catherine Fabre-Renault, « Le populisme autrichien et son bleuet », Presses Sorbonne Nouvelle, ID : 10670/1.o1iaop
Stigmatisée au niveau européen par les « sanctions » prises contre elle en 2000, l’Autriche est certes un cas d’école en matière de populisme, mais on peut aussi dire qu’elle a fait école en Europe. Depuis 2000, l’année où le FPÖ de Jörg Haider participe à la coalition gouvernementale, l’Italie a connu deux gouvernements Berlusconi, les scores électoraux des divers partis des droites extrêmes dans le reste de l’Europe de l’Ouest et de l’Est sont parfois considérables, les mesures prises en Autriche en 2000 et qui paraissaient alors scandaleusement injustes, font florès auprès de gouvernements considérés comme simplement conservateurs. Néanmoins, l’Autriche a une histoire sous-jacente de son extrême droite qui tient à sa situation particulière pendant et après la Seconde Guerre mondiale et qui traverse tout l’échiquier des partis politiques pendant la IIe République. C’est à ce non-dit de l’Histoire que l’Autriche est aujourd’hui confrontée.