Du Châtelet entre monadisme et atomisme : la matière dans les Institutions de physique

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2021

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Guillaume Coissard, « Du Châtelet entre monadisme et atomisme : la matière dans les Institutions de physique », Revue d'histoire des sciences, ID : 10670/1.o1li64


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Je m’intéresse dans cet article au concept de matière tel qu’il est construit par Du Châtelet dans les Institutions de physique (1740). En partant de l’étude de la correspondance avec Maupertuis, je montre que l’acceptation du principe leibnizien de conservation de la force, ainsi que son évaluation par mv2, ne s’accordent pas avec l’atomisme revendiqué de cette période. L’adoption, dans les premiers chapitres des Institutions, d’une métaphysique des êtres simples issue de l’ontologie de Christian Wolff, peut alors être envisagée comme une manière de résoudre les tensions émergeant dans la correspondance, et relatives à la conception de la matière. Je montre cependant qu’il ne faut pas considérer que Du Châtelet se contente d’adopter l’idée d’une composition des corps matériels par des êtres simples inétendus en renonçant à toutes ses positions antérieures, mais plutôt qu’elle retravaille celles-ci à l’aune de la métaphysique nouvellement adoptée. Ainsi l’atomisme n’est-il pas abandonné, mais transformé et articulé au monadisme spécifique des Institutions de physique.

In this article, I look at the concept of matter as it is constructed by Du Châtelet in her Institutions de physique (1740). Starting from the study of the correspondence with Maupertuis, I show that the acceptance of the Leibnizian principle of conservation of force, as well as its evaluation by mv2, is not compatible with her proclaimed atomism of this period. The adoption, in the first chapters of the Institutions, of a metaphysics of simple objects drawn from the ontology of Christian Wolff, can then be considered as a way of resolving the tensions emerging in the correspondence, and relating to the conceptuality of matter. I show, however, that we should not consider that Du Châtelet is content to adopt the idea of the composition of material bodies by simple and unextended things by renouncing all her previous positions, but rather that she reworks them in the light of the newly adopted metaphysics. Thus, atomism is not abandoned, but transformed and articulated within the framework of the specific monadism of the Institutions de physique.

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