Une culture militaire du souvenir en pleine évolution. La tradition et le souvenir des soldats morts comme mesure de l’intégration de l’armée dans la société

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2021

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Jörg Echternkamp et al., « Une culture militaire du souvenir en pleine évolution. La tradition et le souvenir des soldats morts comme mesure de l’intégration de l’armée dans la société », Allemagne d'aujourd'hui, ID : 10670/1.o1qjdx


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Depuis la fondation de la Bundeswehr en 1955/56, la tradition militaire fait l’objet de débats dans les forces armées et dans la société. Il est vrai qu’il y avait un accord sur le fait que les modèles historiques devraient renforcer l’identité collective, l’intégration et donc la motivation des soldats. Mais quels personnages, événements et développements historiques pouvaient être considérés comme « dignes de faire partie de la tradition » ? Le passage politique de la dictature nationale-socialiste à une démocratie pluraliste a fait de la référence positive à la Wehrmacht un point de discorde, d’autant plus que l’image de la Wehrmacht s’est assombrie à la suite des recherches historiques et du débat public à partir des années 1980. L’article part du principe que les réponses à la question de la valeur de la tradition reflètent parfois plus, parfois moins la conscience historique de la société dans son ensemble. D’une part, les débats sur la dénomination et le changement de nom des casernes qui portaient à l’origine les noms héroïques de la Wehrmacht l’ont montré de façon particulièrement claire. D’autre part, l’évolution du traitement de la commémoration des soldats tombés au combat peut être interprétée comme un domaine de la pratique symbolique de l’armée dans lequel la mémoire de l’individu est entrelacée avec l’interprétation du passé collectif. Les tentatives de réglementation « par le haut », les « décrets sur la tradition » reflètent les efforts politiques visant à harmoniser les valeurs de la tradition avec les normes de la Loi fondamentale. L’analyse historique permet d’évaluer l’évolution des relations entre pouvoir civil et pouvoir militaire en République fédérale des années 1950 à aujourd’hui.

Ever since the West German Army, the Bundeswehr, was founded in 1955/56, soldiers and civilians alike have argued over its military tradition. It is true, there was no doubt that examples of the past should strengthen the soldiers’ collective identity, cohesion and moral. It was less clear however, which role models, events and developments precisely could be presumed to be “worthy of tradition”. The regime change from Nazi dictatorship to parliamentary democracy turned any affirmative reference to the Wehrmacht into a controversial subject. This became all the more true when due to historical research and public debate the Wehrmacht has lost its glory since the 1980s. The article starts on the assumption that answers to those questions reflected more or less the historical consciousness of West German society as a whole. On the hand, this became crystal clear in the debates over renaming barracks originally named after Wehrmacht heroes. On the other hand, the public memory of fallen soldiers and its change can be taken as part of the Bundeswehr’s symbolic practice entangling personnel memory and collective interpretation of the past. Regulations “from above”, the so-called tradition laws, reflect the political efforts to ensure that the values represented by military tradition were complying with constitutional norms. The historical analysis of both spheres of activity will help to gauge the civil-military relationship in West Germany from the 1950s to the present.

Seit der Gründung der Bundeswehr 1955/56 wurde in den Streitkräften und der Gesellschaft über die militärische Tradition diskutiert. Zwar bestand Einigkeit darin, dass historische Vorbilder die kollektive Identität, Integration und damit die Motivation der Soldaten stärken sollten. Doch welche historischen Personen, Ereignisse und Entwicklungen durften als „traditionswürdig“ gelten? Der politische Wandel von der nationalsozialistischen Diktatur zu einer pluralistischen Demokratie machte den positiven Bezug auf die Wehrmacht zu einem Streitpunkt, umso mehr als sich das Bild der Wehrmacht aufgrund historischer Forschung und öffentlicher Debatte ab den 1980er Jahren eintrübte. Der Beitrag geht von der Annahme aus, dass die Antworten auf die Frage nach der Traditionswürdigkeit mal mehr, mal weniger das historische Bewusstsein der Gesamtgesellschaft widerspiegelten. Zum einen haben das die Debatten über Benennung und Umbenennung von Kasernen besonders deutlich gezeigt, die ursprünglich Heldennamen der Wehrmacht trugen. Zum anderen kann der sich wandelnde Umgang mit dem Gedenken an gefallene Soldaten als ein Bereich der symbolischen Praxis des Militärs interpretiert werden, in dem die Erinnerung an den Einzelnen mit der Deutung der kollektiven Vergangenheit verflochten ist. Die Regelungsversuche „von oben“, die sogenannten Traditionserlasse, spiegeln das politische Bemühen wider, die Werte der Traditionsstiftung mit den Normen des Grundgesetzes in Einklang zu bringen. Anhand ihrer historischen Analyse lässt sich die Entwicklung des zivil-militärischen Verhältnisses in der Bundesrepublik von den 1950er Jahren bis heute vermessen.

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