28 novembre 2019
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Benoit Clavel et al., « Les vestiges fauniques résiduels dans l’espace public urbain médiéval et moderne : entre la place et le cimetière de l’église Saint-Sauveur de Caen (XIIIe-XVIIe siècles) », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.o2jjwo
Les ossements animaux exhumés au cours des fouilles urbaines sont, dans l’écrasante majorité des cas, des déchets. Incidemment, les choix et les modalités de leur abandon renseignent sur le quotidien des occupants : gestion individuelle ou collective, opportuniste ou régie par des règles, elles-mêmes tacites ou de portée contraignante, etc. Par ailleurs, cette gestion impacte la salubrité des espaces et ces enjeux se posent avec d’autant plus d’acuité en milieu urbain. Pourtant, l’analyse archéozoologique s’attache le plus souvent à caractériser les activités génératrices de ces déchets plutôt qu’au statut premier de rebuts de ces vestiges fauniques. En définitive, la vocation de l’archéozoologie à étayer les modes de gestion des déchets dans les villes médiévales et modernes, tant issus de l’exploitation des ressources animales qu’imposés par la commensalité de certaines espèces, ne saurait être questionnée. Aussi, la recherche proposée vise à expliciter le traitement de l’ordure dans une zone précise de la cité de Caen en se fondant sur l’analyse des restes fauniques collectés lors des fouilles récemment menées place Saint-Sauveur.