12 juin 2009
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Patricia Denis, « Les services religieux féminins en Grèce de l’époque classique à l’époque impériale », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.o3wmrk
En Grèce ancienne, femmes et filles de citoyens, issues généralement des élites, accomplissaient de nombreux services religieux pour leurs communautés. Ces fonctions, observées du Vème av. J.C. au II/IIIème ap. J.C. en Grèce, Etolie, Thessalie, Epire, Macédoine, îles des Cyclades et de l’Egée et littoral Est d’Asie Mineure, se construisaient et évoluaient avec leur société. Elles permettaient aux femmes de se mouvoir dans la sphère publique, en corrélation avec leur position sociale, et contribuaient à valoriser leur parentés. Beaucoup de ces services s’inscrivaient dans une sphère féminine où le sexe déterminait les rites accomplis, établissant une certaine image de la femme que les pratiques initiatiques accomplies par leurs filles, via ces services, reconduisaient. Toutefois, tous les services religieux ne se définissaient pas par rapport à ce monde féminin, mais tous se lisaient dans un ensemble subtil où il n’est pas toujours aisé d’établir les prérogatives de chaque service par rapport aux autres. Dans cet ensemble, la prêtrise était la charge la plus prestigieuse mais les autres fonctions, désignées par des termes spécifiques exprimant l’aspect principal de la charge, n’étaient pas simplement des auxiliaires ou subalternes. Les services religieux féminins formaient un ensemble complexe, diversifié mais cependant homogène et présentant une profonde cohérence.