2021
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Christophe Pommier, « Maîtriser les airs depuis le sol : la DCA française en 1940 », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.o6nb52
De 1918 au milieu des années 1930, l’artillerie antiaérienne française fait l’objet de mesures générales de réduction de format, sans connaître de modernisation dans ses matériels ou d’évolution dans sa doctrine d’emploi. Victime de l’opposition entre l’armée de Terre et l’armée de l’Air nouvellement créée, la défense contre aéronefs (DCA) de l’entre-deux-guerres est l’objet de toutes les convoitises mais fait toujours figure de parent pauvre au sein de son arme de rattachement. De 1935 à mai 1940, en raison de l’entreprise de réarmement de l’Allemagne nazie, la DCA connait l’amorce timide d’un redressement et voit la conception et le début de fabrication de nouveaux matériels. Toutefois, ce sursaut est trop tardif. Les efforts de financement et de production qui sont consentis ne suffisent pas à rattraper le retard technique et à masquer les imperfections de la mobilisation. En février 1940, la nouvelle appellation de « Forces terrestres antiaériennes » qui est donnée à la DCA ne change rien à son état. Avec ses moyens hétérogènes et le plus souvent obsolètes, la DCA française remporte une centaine de victoires face à la Luftwaffe mais ne pèse pas dans la bataille de France.