Le meilleur de la Science, de la Nature et de la Tradition : ethnographie des enseignements de phytothérapie en France

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2014

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Aline Mercan, « Le meilleur de la Science, de la Nature et de la Tradition : ethnographie des enseignements de phytothérapie en France », Hegel, ID : 10670/1.o7chnc


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Les enseignements des médecines complémentaires et alternatives ont fait l’objet de très peu de recherche anthropologique à ce jour. Les formations de phytothérapie en France se rattachent à la fois au secteur institutionnel, à celui des médecines complémentaires et alternatives, ainsi qu’au secteur populaire. Il s’y enseigne les usages d’une pharmacopée hétérogène, basée sur des paradigmes différents dont le plus petit dénominateur commun est l’origine végétale de la matière médicale. Néanmoins, elles forment un continuum à travers la circulation des produits, des acteurs et des discours, générant des réseaux qui transgressent nombre de frontières institutionnelles habituelles. Une approche par l’anthropologie biographique du médicament combinée à une anthropologie des sciences centrée sur les actants (plantes, produits thérapeutiques en dérivant, acteurs des formations, discours et représentations) permet d’appréhender cet objet complexe. Elle met en évidence les spécificités d’une pharmacopée polysémique échappant en partie au législateur, à la source d’ambiguïtés de statut des produits et des thérapeutes et de reconfiguration des rôles professionnels. Elle permet aussi d’analyser la construction de la preuve en phytothérapie dans ces lieux d’apprentissage et de légitimation des pratiques. Celle-ci combine en diverses proportions, selon les secteurs, des références à la Science, la Nature et la Tradition. La phytothérapie tirerait le meilleur de chacune, réalisant le parangon de la médecine intégrative « moderne ». C’est ce dernier concept d’intégration, à travers la question de sa modernité, que ce travail interroge ultimement dans une tentative d’exercice de la pensée complexe.

Classes and lectures of complementary and alternative medicines have been barely studied by medical anthropology. In France, the herbalism lectures are provided simultaneously in both academic, complementary and alternative medicine and folk health sectors. There are taught heterogeneous pharmacopoeias, based on different paradigms. The whole practices and theories are linked by the common vegetal origin of various remedies. Nevertheless they draw continuity regarding actors, remedies and representations mobility. This mobility generates networks, characterized by unusual health sectors boundaries. Based on biographical approach of phytoremedies, combined to anthropology of science centered on human or non-human actors (medicinal herbs, phytoremedies, actors and representations), this thesis documents both a biological and social complex object. On the one hand, it points out polysemic pharmacopeia specificities, challenging legislator, generating ambiguous status for remedies and therapists, reconfigurating professional attributions. On the other hand it allows for analyzing the construction of an «  evidence based phytotherapy » originated in places where therapeutical practices are taught and legitimated. These mixed combinations create various shapes relating to both health sectors, referring to Science, Nature and Tradition. Herbalism is supposed to proceed to integration of the best of each, achieving the parangon of modern integrative medicine. This thesis ultimately interrogates modernity and its role in “integration”applying a model of conceptualization of complexity.

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