2022
http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/copyright/
Pierre-Olivier Weiss et al., « Conclusion : Quel avenir pour l'éducation ? (p. 377-481) », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.o7e6g3
L’ensemble des contributions réunies dans cet ouvrage met en évi- dence des invariants forts tous contextes confondus. Nous n’étions pas préparés à devoir vivre, étudier ou travailler si vite autrement. De fait, nous nous sommes confrontés à un changement social entendu comme « toute transformation observable dans le temps qui affecte, d’une manière qui ne soit pas que provisoire ou éphémère, la structure ou le fonctionnement de l’organisation sociale d’une collectivité donnée et modifie le cours de l’histoire » (Rocher, 1986 : 22). Antony Giddens (1990) nomme tour à tour ce changement « globalisation », « moder- nité tardive », « modernité radicale » ou « modernité réflexive » considérant qu’il s’analyse dans le microsocial et s’y exprime ainsi dans le quotidien. La croissance de l’incertitude n’est pas la négation de la modernité, mais bien son accomplissement (Beck, Giddens, Lash, 1994). C’est un processus continu, mais exacerbé par la modernité radicale telle que la délocalisation des individus par rapport aux lieux habituels de leurs interactions. Ainsi, la pandémie nous aura contraints à rester dedans (chez nous) tout en nous maintenant dehors (de nos lieux de socialisation habituels).