Se passer du père?

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« Se passer du père, ce titre rappelle une formule attribuée à Lacan et souvent citée : "Se passer du père à condition de s'en servir." En réalité, il s'agit d'une fausse citation. [...] Dans la phrase incriminée, il est question du Nom-du-Père et non... du père. [...]. Lacan a inventé ce concept de Nom-du-Père afin d'introduire une distinction qui lui semblait capitale pour s'y retrouver dans la clinique, en particulier pour différencier névrose et psychose. Mais ce n'est pas tout. Lacan voulait introduire le Nom-du-Père dans la considération scientifique. Quel est l'enjeu ? Pour en saisir l'importance, il faut voir que le discours scientifique permet de se passer du père. Je n'envisage pas ici le discours de la science dans toute sa complexité. Je considère le discours de la science au niveau de la biologie et de ses applications médicales. Il est clair que, pour le discours biologique, le père se réduit au géniteur et même au sperme jusqu'au jour où, peut-être, on pourra se passer du sperme avec le fameux clonage. Se passer du sperme à condition de cloner. C'est parce qu'il y a ce mouvement de la science et, précisément, des sciences de la nature, qu'il nous incombe d'introduire dans le discours scientifique la question du Nom-du-Père. » C.D. Dans cet essai sur le malaise dans la civilisation capitaliste, l'auteur aborde un éventail de questions que rencontre la psychanalyse en ce XXIe siècle : la place du père, l'Œdipe, le diagnostic, la clinique du capitalisme, la violence, la perversion, l'homosexualité, le gadget, la honte, la religion et le bonheur.

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