Écrire des vies (Espagne, France, Italie XVIe-XVIIIe siècles)

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2012

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Hélène Tropé, « Écrire des vies (Espagne, France, Italie XVIe-XVIIIe siècles) », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.oal5t3


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Ce volume, premier volet d’un ensemble de travaux consacrés à la biographie comme genre littéraire, porte sur une première sélection de Vies d’artistes et d’écrivains. En effet, à la Renaissance, parallèlement au développement des lettres et des arts, on voit fleurir, d’abord en Italie, puis en France et enfin en Espagne –avec un très important décalage chronologique entre les trois aires – de nombreuses biographies ou Vies portant sur diverses grandes figures des lettres et des arts. Le phénomène est alors nouveau et en tout cas remarquable : la plupart des Vies que nous a laissées l’Antiquité se sont très majoritairement attachées à des figures d’hommes d’État ou d’hommes d’action. On s’est donc interrogé sur la fonction de ces Vies. Ont-elles eu vocation à contribuer à la légitimation ou à l’héroïsation du génie créateur ? Quelle est la relation de ces textes aux canons antiques et aux discours historiques et théoriques concurrents ? Racontait-on de la même manière une Vie d’écrivain et une Vie d’artiste ? Les auteurs du volume ont donc cherché à approfondir les définitions, les limites et les enjeux de ce phénomène selon divers axes : diversité des formes (Vies, notices biographiques, biographies), aspects d’écriture, implications rhétoriques, construction narrative, transformation de l’écrivain ou de l’artiste en personnage, etc. Ils se sont aussi intéressés au contexte de production : identités et pluralités des acteurs impliqués (auteurs, imprimeurs, commanditaires, éditeurs, amateurs, disciples…), ainsi qu’au contexte de diffusion (Vies isolées, Vies mises en série, insertion au sein d’un paratexte, illustrations, etc.). On s’est également demandé quelles relations la Vie construit entre la vie et l’œuvre et de quelle manière l’individu créateur est présenté : comme un modèle ? Comme une exception ? Compte tenu de l’extrême diversité de ces Vies, il a fallu procéder pas à pas, au cas par cas. L’enquête a débouché sur treize réflexions portant sur des cas précis relevant du genre biographique dans l’aire romane du XVIe au XVIIIe siècles. Cette étude montre que ces Vies, les ancêtres du genre biographique, si prisé aujourd’hui avec de grands succès de librairie, eurent souvent vocation à faire passer ces figures de l’obscurité à la renommée. Elle met en évidence d’abord l’importance des mécènes qui ont contribué à la gloire des biographés et souvent récupéré à leur profit une partie de cette gloire ; ensuite, les différences de traitement entre Vies d’artistes et Vies d’auteurs et enfin, curieusement, le relatif cloisonnement entre les aires culturelles envisagées concernant la traduction et la circulation de ces Vies d’artistes et d’écrivains, un phénomène sur lequel il conviendra de s’interroger dans les suites de l’enquête.

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