Une dynamique partenariale pour construire des compétences d'enseignement chez les doctorants

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20 juin 2018

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Vincent Voisin et al., « Une dynamique partenariale pour construire des compétences d'enseignement chez les doctorants », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.obklh3


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Résumé Fr

Contexte de l’étude : l’université d’Orléans a conçu et mis en place un dispositif partenarial qui permet à des doctorants d’encadrer deux à six lycéens dans leur laboratoire. Sont également présents des enseignants du secondaire qui accompagnent les élèves, mais n’ont pas de rôle institutionnel alloué. Cette IDEFI, baptisée EDIFICE, prescrit aux doctorants de faire vivre et participer les élèves à leur pratique de recherche. Depuis 2012, une centaine de doctorants de vingt laboratoires du CNRS, du BRGM et de l’université d’Orléans sont ou ont été impliqués avec cinq cohortes d’une centaine d’élèves provenant de trois lycées d’enseignement général et technologique.Cadre théorique : notre recherche utilise un cadre curriculaire afin de penser les relations entre les différents niveaux, prescrit, potentiel et coproduit (Martinand, 2000). Par rapport à la visée de l’institution orléanaise d’une participation des élèves à la recherche doctorale, comment les doctorants imaginent mettre en œuvre cette visée et comment les mises en œuvre effectives s’effectuent dans les laboratoires ? La notion de pratique sociale de référence (Martinand, 2003) nous permet de questionner la correspondance entre la recherche doctorale et l’« expérience » des élèves dans les laboratoires. En association avec la notion de partenariat (Zay, 1994), nous nous demandons si des négociations entre les trois types d’acteurs influencent les niveaux du coproduit et du potentiel. Les doctorants respectent-ils la visée institutionnelle ou bien sont-ils contraints de modifier leur approche d’encadrement ?Problématique : comment la correspondance avec les pratiques de recherche des doctorants du niveau coproduit évolue-t-elle sous l’influence des enseignants et des élèves dans les laboratoires ?Méthodologie : nous étudions l’évolution de la correspondance du coproduit chez quatorze cas par l’intermédiaire d’entretiens semi-dirigés réalisés auprès des doctorants, de certains élèves et enseignants. Des cahiers de laboratoire et des supports de présentation des élèves sont aussi recueillis. Notre corpus comprend également des visites de laboratoires, ainsi que des articles scientifiques et des thèses qui permettent de caractériser spécifiquement les recherches doctorales.Résultats : nous mettons en évidence que, pour six cas, sitôt les premières rencontres, les doctorants prennent conscience d’ajustements nécessaires, lorsque les élèves verbalisent, par exemple, des difficultés cognitives. Comme l’indique le doctorant Thomas : « à la toute première séance j’ai parlé pendant quarante-cinq minutes et on m’a dit à la fin j’ai rien compris ». Mais, la plupart des doctorants ajustent leur encadrement aux élèves, éventuellement conseillés, aidés par les enseignants accompagnateurs au niveau potentiel ou coproduit. Nous inférons donc que les doctorants apprennent à construire des phases d’enseignement en correspondance avec leur pratique de recherche. L’enrichissement mutuel apporté par la réunion de ce trio d’acteurs hétérogène au sein du partenariat est discuté.

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