5 mars 2014
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Jean‐françois Bruneau et al., « La perception des usagers de la voie publique du statut et des règles de circulation applicables aux aides à la mobilité motorisées », HAL-SHS : architecture, ID : 10.4074/S0761898013400055
Considérés comme piétons en Amérique du Nord, et aussi comme cyclistes en Europe lorsqu’ils empruntent des voies autres que piétonnières, les utilisateurs d’Aides à la mobilité motorisées (AMM) ne font l’objet d’aucune règle au Code de la sécurité routière du Québec. Devant ce vide juridique, doublé d’un manque de connaissances sur les usagers, leurs besoins et leurs habitudes, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a été mandaté par le Gouvernement pour produire un avis de santé publique sur cette question. Dans son avis, considérant la sécurité de tous les usagers de la route et le besoin d’autonomie des personnes ayant des incapacités à la marche, l’INSPQ recommande que les AMM soient autorisées sur les voies piétonnières, cyclables et routières. Pour valider ce cadre légal, un projet pilote (2011–2015), impliquant les instances municipales et gouvernementales, les forces policières et le milieu associatif, a été mis sur pied. Pour caractériser l’usage et pour évaluer les impacts sur la sécurité routière d’éventuelles règles de circulation devant être introduites, les utilisateurs d’AMM (n = 186), les piétons (n = 167), les cyclistes (n = 148) et les automobilistes (n = 109) ont été questionnés dans la rue ou au moyen d’un questionnaire auto‐administré. Cet article décrit les résultats obtenus au regard des habitudes de déplacement des usagers d’AMM et de la perception de l’ensemble des usagers de la route concernant la circulation des AMM sur la voie publique (piétons, cyclistes et automobilistes). Les résultats illustrent le décalage parfois important entre les besoins de mobilité des utilisateurs d’AMM et l’opinion publique, et met en perspective certaines règles de circulation associées à une cohabitation plus difficile, telle l’utilisation de la chaussée.