Denys le Chartreux, lecteur de la Consolation de la Philosophie »

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1 avril 2018

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Christian Trottmann, « Denys le Chartreux, lecteur de la Consolation de la Philosophie » », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10670/1.ocrwh2


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Résumé Fr

Les études de Pierre Courcelle sur la Fortune de la Consolation demeurent les plus remarquables. Elles montrent les vagues successives de commentaires, depuis l'antiquité tardive jusqu'au XVe siècle, avec leurs alluvions inégales, siècle après siècle. Il met en valeur en particulier les commentaires carolingiens dont le plus riche est celui de Rémi d'Auxerre, un reflux de l'intérêt au XIe siècle, les nouveaux commentaires du XIIe siècle dont le plus important est sans doute celui de Guillaume de Conches, pris parmi d'autres avec lesquels il polémique parfois. Le silence du XIIIe siècle est étourdissant sur un texte si important et peut s'expliquer en partie par le déferlement de l'aristotélisme. L'orthodoxie de Boèce n'est en tout cas pas alors contestée et saint Thomas dans son De Aeternitate mundi, s'appuie sur la conception de la perpétuité du monde qu'il trouve dans la Consolation (V, 6, 28) pour défendre Aristote d'avoir voulu rendre le monde coéternel à Dieu. Pourtant la vague suivante des Commentaires de la Consolation doit attendre le tournant du XIVe siècle avec celui de Nicolas Triveth (OP). C'est de cette époque que date le commentaire attribué à Thomas d'Aquin qui circula beaucoup au XV-XVIe siècles. Parmi les commentateurs de ce siècle, mentionnons encore le plus connu, Pierre d'Ailly. « La liste des commentaires de la Consolation devait encore s'allonger au XVe siècle d'au moins quatre oeuvres nouvelles », écrit P. Courcelle 1. Mais à la fin de ce siècle, c'est l'intérêt littéraire du texte qui prend le pas sur son contenu philosophique et théologique, notamment pour Josse Bade d'Assche, et parmi les commentateurs on trouve également Arnoul Greban, poète du Mystère de la Passion qui dut réaliser ce travail scolaire au moment de ses études auprès des facultés des arts et de théologie de Paris vers le milieu du XVe siècle. Toutefois, de l'aveu même de Pierre Courcelle, le commentaire le plus original est indéniablement celui de Denys le Chartreux 2. Il ne lui consacre pourtant qu'à peine plus d'une page et pour le qualifier de pédant en raison des nombreuses autorités citées

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