Le réalisme langagier

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2018

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Laélia Véron, « Le réalisme langagier », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.ocveoh


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L’attention prêtée à Balzac à la variété de discours a été plusieurs fois soulignée par la critique balzacienne : Bordas (1997), Dufour (2004) qui parle d’une « philologie des sociolectes », mais en s’intéressant souvent spécifiquement aux Scènes de la vie parisienne. Or "Le Cousin Pons" met en scène un panorama particulièrement varié d’idiomes, qu’il s’agisse des argots de métier, qu’on peut appeler technolectes (droit, médecine, théâtre), des sociolectes (c’est l’un des romans de Balzac qui met le plus en scène les variétés du langage populaire, sans ignorer le langage aristocratique mondain), voire des xénolectes ou des géolectes (on pense ainsi à l’accent allemand de Pons, au patois auvergnat de Rémonencq, etc.). On étudiera la représentation mais aussi la confrontation de ces différents idiomes dans la dynamique romanesque. Tous les langages ne se valent pas : ainsi, lors du dialogue entre Fraissier et la Cibot, le premier vainc la seconde par l’autorité du langage juridique. La diversité des parlers n’est pas une simple description sociale : elle permet de représenter la lutte des personnages, leur maîtrise et leur utilisation du langage, leur habileté à créer et utiliser ces « mots à double entente ou à double détente » (Le Cousin Pons, p. 142).

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