La circulation des équipes de mosaïstes et des emblémas à l'époque hellénistique et au début de l'époque impériale : quelques informations fondées sur des données techniques

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2002

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Anne-Marie Guimier-Sorbet, « La circulation des équipes de mosaïstes et des emblémas à l'époque hellénistique et au début de l'époque impériale : quelques informations fondées sur des données techniques », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.oeom7u


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À l'époque hellénistique, les mosaïques sont des revêtements de sol qui, dans leur très grande majorité, sont réalisés en place, ce qui nécessite la circulation de mosaïstes provenant d'ateliers locaux ou plus éloignés. Par ailleurs, si les pavements sont réalisés à même le sol qu'ils décorent, ils peuvent aussi comporter des panneaux de dimensions limitées, préparés en atelier sur un support, puis transportés et mis en place : c'est la technique de l'embléma, employée dès l'époque hellénistique et qui seule permet une circulation des mosaïques. Les études relativement nombreuses qui visent à mettre en évidence ces voies de circulation des mosaïstes et celles, moins nombreuses, qui sont consacrées aux emblémas, utilisent surtout des critères iconographiques, stylistiques, ou des données textuelles et épigraphiques. Nous souhaitons reprendre ici cette question en nous fondant sur des données techniques : sans prendre en compte, pour une fois, les images-figurées ou non-portées par ces mosaïques, tenter de mieux com prendre les conditions techniques de leur fabrication et de leur circulation. Cela fait maintenant quelques années que l'emploi de la faïence a été reconnu dans certaines mosaïques hellénistiques. Cet emploi de matériaux artificiels en complément des éléments de pierre a répondu au besoin des mosaïstes d'étendre la gamme des couleurs et de leurs dégradés (style « coloristique »), à l'imitation de la peinture, dans un mouvement illusionniste. Cette tendance se manifeste dès les pavements de galets de Pella à la fin du IVe siècle avant J.-C. : le mosaïste y a employé des boules de terre cuite teintes en vert clair pour rendre les parties végétales (couronne, thyrse) du panneau représentant Dionysos sur un fauve. Le style « coloristique » se développe avec l'opus tessellatum et le vermiculatum. Vers 200 avant J.-C., des tesselles de faïence sont largement employées dans le pavement signé de Sophilos, découvert à Thmuis et conservé au Musée gréco-romain d'Alexandrie. Le même emploi est constaté dans une série de mosaïques alexandrines de l'époque hellénistique : aux deux mosaïques de Thmuis, et à l'embléma aux oiseaux de Kom Truga.

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