Un chemin semé d'embûches : la théologie de l'épiscopat et l'obligation de résidence au concile de Trente

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2023

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David Gilbert, « Un chemin semé d'embûches : la théologie de l'épiscopat et l'obligation de résidence au concile de Trente », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.ofku9r


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Les débats sur le sacrement de l’ordre, qui se tiennent durant la troisième et dernière période du concile de Trente, en 1562-1563, sont sans conteste les plus âpres dans toute l’histoire de cette assemblée. Bien plus que le presbytérat, c’est l’épiscopat qui se trouve au cœur de ces débats : des positions inconciliables s’expriment sur sa définition théologique et juridico-canonique. L’épiscopat est aussi le sujet principal des décrets de réforme, avec une question qui traverse à peu près tout le concile, malgré son histoire éclatée : l’obligation de la résidence, elle aussi objet de discussions tellement passionnées qu’elles contribuent elles aussi à bloquer le concile durant plusieurs mois.Bien connu des historiens spécialisés, le déroulement riche en rebondissements du concile de Trente ne fait pas vraiment partie de la culture commune des théologiens. C’est pourquoi cette contribution insiste d'abord sur la fragilité et la précarité de ce concile, étroitement dépendant de l’histoire politique et militaire de l’Europe au milieu du XVIe siècle. Les difficultés d’élaboration des décrets et leur caractère finalement partiel n’en apparaissent que mieux. L’on voit ensuite que le problème de la résidence des pasteurs – tout particulièrement des évêques – est posé très tôt dans l’histoire du concile, et que c’est d’abord par le biais disciplinaire que le ministère sacerdotal (épiscopal surtout, presbytéral dans une moindre mesure) est thématisé. Durant la troisième et dernière période de l’histoire du concile, cependant, le problème de la résidence est pour ainsi dire théologisé et se retrouve intimement lié à l’élaboration extrêmement difficile du décret sur le sacrement de l’ordre, où les débats se crispent sur l’épiscopat, en particulier sur ses relations avec le souverain pontife. La résolution du blocage, dont le mérite revient en grande partie au cardinal-légat Giovanni Morone, contourne en grande partie les problèmes les plus graves, non sans proposer quelques formules fortes dont la vigueur, sans reprendre littéralement les termes ou expressions auxquels tenaient les partisans les plus résolus d’une réforme « épiscopaliste », permet tout de même d’obtenir leur accord.

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