2008
Cairn
Bertrand Ogilvie, « « Parler les choses » », Essaim, ID : 10670/1.ofrlzx
Toute œuvre d’art est à la croisée des chemins : adopter la posture de la spiritualité et prétendre représenter le monde dans son authenticité, ou bien entreprendre une mise en scène radicale des apories de la représentation. C’est en cela qu’elle est toujours le lieu d’un drame au cours duquel le sujet dénie ou organise son décentrement. Au lieu de «parler des choses » elle peut, selon les mots de Rilke et de Ponge, «parler les choses », leur donner la parole et faire alors du sujet non plus le maître du sens mais une possibilité indéfinie.