2005
Cairn
Bernard Ribémon, « Arras, le vin, la taverne et le « capitalisme ». : Le théâtre profane du XIIIe siècle et la question de l'argent », Le Moyen Age, ID : 10670/1.ogdq9p
B. RIBEMONT, Arras, le vin, la taverne et le « capitalisme ». Le théâtre profane du XIIIe siècle et la question de l’argent.La taverne occupe une place centrale dans la littérature « bourgeoise » picarde des XIIIe et XIVe siècles : le fabliau, et surtout le théâtre profane utilisent de manière privilégiée cet espace qui offre aux auteurs et aux dramaturges de multiples possibilités, en particulier satiriques et morales, car la taverne est généralement un symbole du vice et de l’illusion néfaste. Si ce lieu peut apparaître comme un paradis ou un pays de Cocagne pour le voyageur naïf (Courtois), c’est parce qu’elle se pare des voiles séducteurs d’un espace de la consommation sans entrave (Jeu de saint Nicolas) : vin et argent y circulent à foison. Le but de ce travail est de considérer, dans le théâtre arrageois du XIIIe siècle, le regard que des auteurs, souvent moralistes, portent sur une société en plein essor économique, en route vers une économie « capitaliste ».