« La banqueroute est au coin de la rue ou les arbres ne montent pas jusqu'au ciel ! »

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2007

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Philippe Naszályi, « « La banqueroute est au coin de la rue ou les arbres ne montent pas jusqu'au ciel ! » », La Revue des Sciences de Gestion, ID : 10670/1.ogz2ks


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Dans l’éditorial qui ouvre ce numéro double de printemps, consacré à la place de la Finance, le Directeur de La RSG rappelle que l’entreprise doit s’adapter sans cesse aux incertitudes de la globalisation financière qui accompagne ou précède même, la « mondialisation » et apporte sa cohorte de crises, de « bulles » ou de « Krach » dans un environnement économique où s’accroissent richesses et inégalités, tensions et conflits en tout genre. La spéculation qui va de pair avec le développement des « hedge funds », estimés à 1 milliard de milliards de dollars, à l’horizon 2010, est presque sans contrôle, tant manquent les instruments de régulation non seulement de la part des Etats, après l’échec du sommet du G8 que des Banques centrales « indépendantes », mais « responsables »... Car si le risque est devenu prégnant, c’est bien que la nature même des investisseurs dans ces capitaux a changé, passant des « individus fortunés » qui prennent des risques à une clientèle très importante de personnes physiques ou morales, attirés par des gains qui semblent faciles. Le gain de monnaie est désormais une fin en soi et non un moyen. Si « l’Histoire ne repasse pas les plats », selon la formule consacrée, il n’en demeure pas moins que les mêmes causent produisent, les mêmes effets. Or, la doctrine économique qui prévaut depuis les années 80, avec le triomphe des « Chicago Boys » s’est répandue dans le monde et tout particulièrement dans les instances bruxelloises. C’est cette doctrine qui dans sa forme initiale, faisait dire béatement au président républicain, Herbert Hoover que « la prospérité était au coin de la rue »... en 1928. Faute d’une rapide et sévère régulation, accompagnée d’un assainissement salutaire, « la banqueroute est bien au coin de la rue » car tout boursier sait que « les arbres ne montent pas jusqu’au ciel ! » et « La crise des années 30 est (peut-être) devant nous ! » Si l’Economiste, le Financier, le Banquier ou le Politique sont interpelés tout à tour pour envisager des solutions macro-économiques, le Gestionnaire ou le Manageur, lui, doit savoir agir sur le champ, sans lyrisme et avec pragmatisme. C’est autour de trois dossiers qui résument les préoccupations de ces structures considérées au sens le plus large, et qui doivent évoluer dans le contexte financier actuel qu’est bâti ce numéro : « Comptabilité et Finance » / « Stratégie et Finance » / « Management et Finance. Enfin, un « essai » du Président du jury national français du diplôme d’expertise comptable, pose la question d’actualité : « le futur de la comptabilité est-il compatible avec la comptabilité du futur ? » Pour terminer son éditorial, il annonce la prochaine publication officielle du Comité international de veille stratégique de La Revue des Sciences de gestion, direction et gestion des entreprises, qui sera présidé par le Professeur Jean-Charles Chebat de l’Académie royale du Canada. A l’intention des différentes officines, Philippe Naszályi, rappelle que « l’adossement de recherche » ne peut s’entendre, qu’internationalement et par le fait même, libre de toute appartenance à des chapelles, des écoles ou des ligues quelle que soit la qualité de celles-ci. Depuis 1965, La revue qu’il dirige est, et entend rester, une Revue internationale, en français, régie selon la Loi sur la Liberté de la Presse du 29 juillet 1881, répondant à toutes les caractéristiques qu’on exige de celle-ci, et libre de tout dépendance, car la Recherche tout comme la Presse, ne peutêtre « serve ».

“Bankruptcy is just around the corner or the trees don’t reach the sky !” In the editorial that begins the Spring double issue, which is dedicated to the importance of finance, the Director of La RSG reminds the reader that a business must continuously adapt itself to the uncertainties of the financial globalisation that accompanies or even precedes overall “globalisation”, and that brings its cohort of crises, bubbles or crashes with it into an economic environment where wealth and inequality, tension and conflicts of all kinds are on the increase. The speculation that goes hand-in-hand with the development of hedge funds, estimated to grow to 1 trillion dollars by 2010, is almost out of control, such is the lack of regulatory instruments not just in individual states, after the failure of the G8 summit, but also “independent” yet “responsible” national banks... If the risk has become pressing, it’s because the very nature of the investors in these funds has changed, moving from “rich individuals” who take risks to a large number of clients, be they individual persons or legal entities, attracted by what appear to be easy profits. Financial gain is now an end in itself and no longer a means. If “history doesn’t offer second helpings” as the saying goes, it remains nevertheless significant that the same causes produce the same effects. The economic doctrine that has prevailed since the eighties, with the triumph of the “Chicago Boys”, has spread across the globe and particularly to the Brussels institutions. It is this doctrine that, in its original form, led the republican president Herbert Hoover to blissfully say that “prosperity is just around the corner”... in 1928. In the absence of rapid and strict regulation, accompanied by a salutary cleansing, “bankruptcy is just around the corner” because every broker knows that “the trees do not reach the sky !” and “the crisis of the thirties is (perhaps) in front of us !” Whereas the Economist, the Financier, the Banker or the Politician are all called upon to envisage macro-economic solutions, the Administrator or the Manager has to act on the spot, without lyricism or pragmatism. This issue centres around three subjects that sum up the preoccupations of these structures (in the widest sense) and which must evolve in the current financial context : “Accounting and Finance” “Strategy and Finance / “Management and Finance”. And finally, an essay by the President of the French national jury for the public accounting diploma that asks the topical question : “is the future of accounting compatible with accounting in the future ?” To finish his editorial, he announces the next official publication by the International Committee for Strategic Monitoring of the Management and Business Management Science Review, which will be chaired by Professor Jean-Charles Chebat from the Royal Academy of Canada. For the information of various agencies, Philippe Naszályi notes that “supporting research” can only be understood in the international context and thus free of belonging to any chapels, schools or leagues, however high their quality might be. Since 1965, the review that he manages is, and intends to remain, an international Review in the French language (La RSG), edited in accordance with the French Freedom of the Press Law dating from 29th July 1881, encompassing all of the characteristics that are required of it and completely independent, since Research, just like the Press, may not be “in serfdom”.

« La bancarrota a la vuelta de la esquina, donde los árboles no llegan al cielo » En el editorial que inicia este número doble de primavera, dedicado a las finanzas, el director de La Revue des Sciences de gestion, direction et gestion des entreprises recuerda que las empresas tienen que adaptarse constantemente a las incertidumbres de la globalización financiera que acompaña o incluso antecede a la globalización general y trae consigo sus crisis, burbujas o quiebras en un entorno económico en el que aumentan las riquezas y desigualdades, tensiones y conflictos de todo tipo. La especulación crece a la par que el desarrollo de los fondos de cobertura, estimados en un trillón de dólares para el 2010, casi incontrolables por la falta de instrumentos de regulación, no sólo por parte de los Estados — tras el fracaso de la cumbre del G8— sino también de los bancos centrales « independientes » pero « responsables »... Si el riesgo es ya patente, la propia naturaleza de los inversores en estos capitales ha cambiado, han pasado de ser « individuos afortunados » que corren riesgos a ser clientes muy importantes, personas físicas o morales atraídas por los beneficios aparentemente fáciles. Conseguir dinero es ahora un fin en sí mismo y no un medio. Considerando que la historia no concede segundas oportunidades, como reza un proverbio francés, las mismas causas provocan los mismos efectos. Sin embargo, la doctrina económica que prevalece desde los años 80, con el triunfo de los « Chicago Boys », se extendió por todo el mundo y sobre todo en Bruselas. Doctrina que, en sus inicios, mencionaba con exaltación el presidente republicano Herbert Hoover declarando que « la prosperidad estaba a la vuelta de la esquina »... allá por 1928. A falta de una pronta y seria regulación, acompañada de un saneamiento saludable, « la bancarrota está bien a la vuelta de la esquina » porque todo experto bursátil sabe que « los árboles no llegan al cielo » y « la crisis de los años 30 está (tal vez) al acecho »... Cuando se recurre a economistas, banqueros o políticos para encontrar soluciones macroeconómicas, el gestor tiene que saber reaccionar in situ, sobre el terreno, con poca lírica y más pragmatismo. Tres repor tajes resumen las preocupaciones de estas estructuras consideradas en sentido amplio y que tienen que evolucionar en el contexto financiero actual, centro temático de este número : Contabilidad y finanzas / Estrategias y finanzas / Gestión y finanzas. Finalmente, un « ensayo » del presidente del tribunal nacional francés para la aprobación del diploma de experto contable formula la pregunta de actualidad : « ¿Es compatible el futuro de la contabilidad con la contabilidad del futuro ? ». Para finalizar el editorial, anuncia la próxima publicación oficial del Comité internacional de vigilancia estratégica de La Revue des Sciences de gestion, direction et gestion des entreprises que está presidido por el profesor Jean-Charles Chebat de la Academia real de Canadá. En honor de diferentes oficinas, Philippe Naszályi recuerda que el « adosamiento de investigación » sólo se puede entender a escala internacional y, por ende, independiente de iglesias, escuelas o ligas, sea de la naturaleza que sean. Desde 1965, la revista que dirige es — y pretende seguir siendo—, una revista internacional, en francés, regulada por la ley francesa sobre libertad de prensa de 29 de julio de 1881 y cumple con las características que se exigen de ella. Libre de toda dependencia, porque la investigación como la prensa, no puede estar atada por servidumbres.

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