Pour une inscription des bagnes de Guyane et de Nouvelle-Calédonie à la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco

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2022

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Le patrimoine pénitentiaire de la Guyane et de la Nouvelle-Calédonie est constitué de vestiges d’une grande valeur, tant par leur intégrité qu’en ce qu’ils reflètent une histoire commune à ces deux territoires. La colonisation pénitentiaire de ces deux anciennes colonies par la France de 1852 à 1953 a entraîné l’envoi de plus de 100 000 forçats avec pour objectif de favoriser leur installation sur place à l’issue de leur peine afin d’assurer l’implantation d’une société de peuplement. Tout en participant au développement économique de l’empire colonial français, cette pénalité visait à réinsérer socialement des milliers de condamnés regardés comme indésirables sur le sol métropolitain et de certaines colonies. Ce modèle s’inspirait directement de celui mis en œuvre par la Grande-Bretagne en Australie qui, de 1788 à 1868, y a envoyé plus de 160 000 forçats. En 2010, l’Australie a fait procéder à l’inscription à la liste du patrimoine mondial de l’Unesco de onze de ses sites pénitentiaires. Cette opération a permis de convertir d’anciens pénitenciers associés à une mémoire douloureuse en des sites touristiques et mémoriels de premier plan. Cet article présente le patrimoine pénitentiaire exceptionnel de la Guyane et de la Nouvelle-Calédonie et les atouts dont disposent ses vestiges pour pouvoir à leur tour rejoindre la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

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