Le métissage en Sibérie au xixe siècle, enjeux ethnographiques, sociaux et culturels

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2023

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Mikhail Bashkirov, « Le métissage en Sibérie au xixe siècle, enjeux ethnographiques, sociaux et culturels », Histoire, Europe et relations internationales, ID : 10670/1.ok59pb


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Cette étude présente le processus de création de nouvelles communautés ethnoculturelles sur le territoire de la Sibérie par la colonisation russe et le métissage qui s’est ensuivi. Au cours des xviie- xixe siècles, divers groupes d’origine mixte sont apparus dans différentes régions de Sibérie. Néanmoins, dans la tradition russe, aucun ethnonyme ou identité commune n’a émergé pour ces groupes, alors que le Métis existe au Canada. Bien que leur présence ait été documentée dans de nombreuses sources, y compris la fiction et l’ethnographie impériales, les métis sibériens sont restés dans une sorte de « zone grise » et n’ont pas bénéficié d’un statut colonial particulier. La seule exception est l’Amérique russe, c’est-à-dire les possessions russes en Amérique du Nord ou les métis avaient un statut spécial. Dans la plupart des sources, les groupes d’ascendance mixte se trouvent à la frontière entre la « civilisation » et la « sauvagerie ». En conséquence, les groupes métis étaient soit considérés comme trop « sauvages », ou « pas assez russes ». Mais un auteur a proposé une vision et des concepts spécifiques pour traiter de ces communautés. A. Shchapov a en effet compris le métissage comme un moyen d’intégrer les peuples autochtones dans l’espace impérial.

This article examines the process of creating new ethno-cultural communities in Siberia through Russian colonization and miscegenation. During the 17-19th centuries, various groups of ethnically mixed origin appeared in different regions of Siberia. Nevertheless, in the Russian tradition, no ethnonym or common identity emerged for these groups, like the Métis in Canada. Although their presence has been documented in many sources, including fiction and imperial ethnography, Siberian Métis have remained in a kind of « grey zone » and have not enjoyed any special colonial status. The only exception was the Russian possessions in North America, where Métis had a special status. In most sources, mixed-ancestry groups are found on the frontier between « civilization » and « wildness ». Consequently, Métis groups were either too « savage » or « not Russian enough ». One author has proposed a different vision and concepts of these communities. A. Shchapov understood métissage as a way of integration into imperial space for indigenous peoples.

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