2023
Cairn
Settar Ouatmani, « Les Communards à la rencontre des révoltés Algériens de l’insurrection de 1871 », Outre-Mers, ID : 10670/1.okiczr
En 1871, la France est touchée par l’insurrection d’al-Mokrani et de la Commune de Paris. Les tribunaux de France et d’Algérie ont condamné à la déportation en Nouvelle-Calédonie plus de 4 000 Communards et une centaine d’Algériens. Le hasard de l’histoire a fait que deux communautés que tout sépare (religions, coutumes, modes de vie…) vont se côtoyer durant toutes ces années depuis leur affectation dans les différents centres d’internement de France à leur départ en Nouvelle-Calédonie, à partir de 1873. Transportés sur les mêmes bateaux, les Communards et les révoltés algériens vivent avec l’espoir commun d’un prochain retour. L’amnistie votée en faveur des seuls Communards, en 1880, éloigne géographiquement ces deux communautés. De retour en France, certains Communards ne ménagent pas leurs efforts pour demander la grâce pour leurs anciens compagnons de détention, en multipliant les rencontres et les pétitions. L’administration française reste insensible à tous ces appels à caractère humanitaire jusqu’en 1895. Un groupe d’Algériens a pourtant fini par s’enraciner en Nouvelle-Calédonie.