Du bon usage thérapeutique de l’objet domestique : Ou de la nourriture comme objet d’hospitalité et de transfert dans le quotidien des institutions soignantes

Résumé Fr En

L’auteur propose une réflexion où l’objet domestique, notamment la nourriture, peut se concevoir comme un objet qui fait partie du cadre privé du patient, chez lui ou en institution. À cet égard, il est porteur de sens social et ritualisé, en même temps qu’il peut se faire le support d’un sens transférentiel lequel permet d’éclairer certains dysfonctionnements du cadre de soin et d’ouvrir à du nouveau, de l’inattendu, contribuant à sortir d’une répétition mortifère. En appui sur son expérience clinique dans différents cadres thérapeutiques, en hospitalisation à domicile, en hospitalisation complète, en hôpital de jour, en ambulatoire, étayée des théories de la psychothérapie institutionnelle l’auteur interroge le rapport à la nourriture et ce qu’il recouvre et contient comme manifestations transféro-contre-transférentielles. Le rôle des praticiens du quotidien en institutions en ce qu’ils accueillent et traduisent ces différents mouvements est questionné.

The author offers a thought about how everyday life objects, among which food, can be considered as part of the patient’s private sphere, at home as well as within the institution. In this matter it withholds a social and ritualised meaning as well as sustaining a transference meaning that can help enlighten certain malfunctions in care giving and open up to the unexpected, helping thereby to get out of a deadly ritual. Based upon his clinical experience within various therapeutic settings such as day care hospital, full time hospitalisation, private practice or even house hospitalisation, but also institutional psychotherapy theories, the author questions the relationship with food and what it hides as transference / counter transference matters.