2022
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Bernard Giroux et al., « Conclusions [Action catholique, jeunesse et éducation populaire (1945-1979)] », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/books.pur.163995
Il y a près d’un siècle, les premières réunions de la Jeunesse ouvrière chrétienne française se tenaient à Lille. Assemblés autour d’un prêtre, de jeunes hommes s’engageaient pour rendre aux ouvriers leur fierté et leur apporter la foi. Bien vite se sont organisées des associations comparables pour les jeunes garçons et filles issus d’autres catégories sociales. Ces mouvements n’ont pas permis la rechristianisation espérée, mais ils sont devenus de formidables vecteurs d’éducation populaire ; ils ont bouleversé la vie de plusieurs générations de militants et ont formé nombre de cadres pour la société et pour l’Église. Cette dernière contrôlait et appuyait cette mobilisation des laïcs, qu’elle appelait « Action catholique spécialisée ». Mais ce terme traduit-il vraiment la diversité des expériences vécues à la base ? Et comment expliquer l’épuisement de ce dispositif si performant jusqu’aux Trente Glorieuses ? Comment ces bouleversements ont-ils été vécus ? Où les énergies et les convictions sociales, politiques et religieuses se sont-elles ensuite réinvesties ?