De la barbarie, de l’impuissant pouvoir de l’art, de la performativité quand même : (Variations sur Théodor W. Adorno)

Fiche du document

Date

2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Topique

Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

François Ardeven, « De la barbarie, de l’impuissant pouvoir de l’art, de la performativité quand même : (Variations sur Théodor W. Adorno) », Topique, ID : 10670/1.ookdsq


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L’art et le pouvoir ont tous les deux à voir avec la représentation. Le pouvoir s’est imposé assez vite à homo sapiens comme une technique par laquelle un grand nombre est représenté par un petit nombre — et parfois un seul. L’art a affaire autrement avec la représentation. Son enjeu semble souvent de représenter l’irreprésentable — le coït ou la mort — , et s’il y un pouvoir de l’art, il tient aussi paradoxalement dans son impuissance On prendra d’abord comme exemple l’avant-garde russe où pouvoir et art semblent danser ensemble et ensuite le fameux « verdict », comme dit Youssef Ishaghpour, de Theodor Adorno : « Ecrire un poème après Auschwitz est barbare ». Adorno semble retirer à l’art son pouvoir civilisateur. Le poète Paul Celan, dans un entretien intellectuel continu avec Adorno qu’il admirait aussi, ne l’entendait pas ainsi.

Both art and power have to do with representation. It became evident fairly quickly to homo sapiens that power is a technique where a great number are represented by a few — and sometimes just one. Art deals differently with representation. What often seems at stake is the representation of what cannot be represented – coitus or death – and if art does have power, it is paradoxically also due to its powerlessness. We will first consider the Russian avant-garde, a movement in which art appears to dance together with power and then we will examine Theodor Adorno’s famous « verdict » (as Youssef Ishaghpour puts it): « To write a poem after Auschwitz is barbaric ». Adorno appears to divest art of its civilizing power. The poet Paul Celan, who maintained a constant intellectual dialogue with Adorno whom he also admired, disagreed with him.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en