Voisiner

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2007

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Relation de voisinage

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Sonia Lehman-Frisch et al., « Voisiner », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.oonhi4


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Résumé En Fr

This chapter argues that the neigbhorhood scale still matters in the social relationships that residents develop in large cities of the North and the South. It contradicts the common view that urban socialization are not based on local proximity any more. It is intersting to note that the discourse on the « death of neigbhorhoods » si far from being new : sociologists from the Chicago School based their work on the notion of the end of community and social disorganization that characterized large cities, according to them. Today, this debate is based on an ideology that contrasts cities of the South to cities of the North on the one hand, and low-income groups to wealthy populations on the other end. It considers that the first rely more heavily on neigbhorhood relationships than the latter. Now this double dichotomy does not work if we look into it.

Ce texte affirme l’importance de l’échelle du quartier dans les relations sociales des villes contemporaines du Nord et du Sud, à l’encontre de nombreux discours qui annoncent la déterritorialisation des sociabilités. On peut d’ailleurs rappeler que le discours actuel sur la « mort du quartier » n’a rien de neuf : déjà les chercheurs de la tradition sociologique de Chicago se lamentaient sur la fin de la communauté et la désorganisation sociale qui caractérisaient les grandes villes. Or ce débat sur la fin de l’ancrage local des vies citadines repose sur une idéologie opposant d’une part les villes du Sud aux villes du Nord, et d’autre part les classes populaires aux catégories sociales mieux pourvues, les premières étant considrées comme plus enclines à pratiquer le voisinage que les secondes. Or cette double dichotomie ne résiste pas à l’analyse. Certes le voisinage constitue souvent une ressource essentielle – fonctionnelle d’abord, et aussi symbolique – dans les espaces populaires. Mais d’une part ce voisinage ne saurait être idéalisé : l'on ne peut pas négliger les contraintes auxquelles il est associé ; d’une part il existe là aussi des cas de voisinages en péril (confinement social, isolement des individus, violence). De plus, on ne peut ignorer le développement du voisinage dans les espaces plus nantis, avec la recherche d’une néo-convivialité bien réelle quoique prenant des formes différentes de celles observées traditionnellement. Par ailleurs, l’opposition entre villes du Nord et villes du Sud semble faire fi du fait que l’individuation constitue un processus globalisé affectant également les sociétés en développement, et qu’au cours des deux dernières décennies, le nombre de pauvres s’est sensiblement accru dans les pays industriels. Or ceci n’implique pas forcméent une montée du voisinage au sein de ces catégories. De même, individuation et voisinage ne sont pas antinomiques et de nouvelles formes de sociabilité locale sont imaginées par les classes moyennes et supérieures. Finalement, c’est l’extrême diversité des situations de voisinage dans es villes du Sud comme du Nord, dans les catégories populaires comme chez les populations mieux nanties, qui doit être soulignée.

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