2019
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Pascaline Thiollière, « Au contact de nos morts: Ambiances et mises en gestes d’un territoire flou », HAL-SHS : architecture, ID : 10.4000/gc.12327
Après près de deux siècles de stabilité des pratiques funéraires en France, la transition à l’œuvre depuis les années 1960 prend un autre tournant ces dernières années où la crémation est en passe de devenir une pratique majoritaire. La transition écologique impose de profonds changements (cimetière et inhumation écologique, sobriété des cérémonies et sépultures, développement de procédés de décomposition moins énergivores, récupération de l’énergie de la crémation). Cet article retrace l’approche sensible développée à travers des recherches individuelles et collectives pour étudier dans ce contexte de transition funéraire le potentiel des ambiances et mises en gestes des espaces de la relation aux morts dans l’appréhension et la fabrication d’une culture funéraire renouvelée. Comment la relation aux morts trouve-t-elle une place dans nos villes et nos vies ? De quels supports et traces se dote-t-on pour la maintenir active ? Quelles architectures, quels dispositifs, quels gestes produit-elle ? Le renouvèlement culturel à l’œuvre a l’avantage de permettre de réunir sous la même problématique du devenir des espaces et pratiques funéraires de nombreux enjeux (écologiques, économiques, sociétaux, énergétiques, symboliques, spirituels) et de réinterroger notre rapport aux morts et à la mort de manière holistique en un temps de grande incertitude quant à l’avenir des vivants.