2007
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Christelle Bosc-Miné et al., « Effets du contexte sur la mise en œuvre de l’inférence de complément », L'Année psychologique, ID : 10670/1.opt4ns
L’inférence de complément a un statut particulier parmi les inférences déductives dans la mesure où, reposant sur la relation parties-tout, elle conditionne la résolution de nombreux problèmes arithmétiques à structure additive. Les conditions de mise en oeuvre de cette inférence sont étudiées chez des enfants de 10 ans dans une version simplifiée du Mastermind, associée à un programme de réponse destiné à placer les participants dans des conditions semblables. Trois situations sont comparées : une athématique, proche de la version classique, une thématique non pertinente, reposant sur une structure narrative sans liens entre les propriétés sémantiques de la situation et l’inférence de complément, et une thématique pertinente, pour laquelle la relation parties-tout est rendue saillante. Les résultats obtenus montrent que l’inférence de complément est rarement mise en oeuvre dans les deux premières conditions mais fréquemment dans la troisième. Ils suggèrent que le caractère réaliste d’un énoncé n’est facilitateur que lorsque les propriétés sémantiques de la situation rendent saillantes une structure adaptée à l’application de l’inférence.