Les séquences lœssiques d'Havrincourt (Pas-de-Calais, France) : Stratigraphie, paléopédologie, structures périglaciaires et occupations paléolithiques

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29 février 2012

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Pierre Antoine et al., « Les séquences lœssiques d'Havrincourt (Pas-de-Calais, France) : Stratigraphie, paléopédologie, structures périglaciaires et occupations paléolithiques », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.oq5jql


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Les recherches menées en 2010-2011 sur les séquences loessiques et les sites paléolithiques mis au jour par les travaux de prospection sur le tracé du futur canal Seine-Nord-Europe sont le fruit d’une étroite collaboration entre les spécialistes des paléoenvironnements quaternaires et les équipes INRAP chargées des prospections et des fouilles préventives. À cette occasion, des séquences loessiques particulièrement développées, incluant deux niveaux paléolithiques distincts associés à des restes de grands mammifères, ont été observées à Havrincourt (Pas-de-Calais). Un important travail de stratigraphie a été effectué en parallèle avec un échantillonnage en continu à haute résolution (5cm) pour les études sédimentologiques (granulométrie laser, carbone organique, susceptibilité magnétique) et malacologiques. Sur la base de ces travaux, il apparaît que les séquences d’Havrincourt montrent un bilan extrêmement complet pour la période comprise entre ± 65 et 25 ka BP. Par comparaison avec les références pédostratigraphique régionales, elles se singularisent par 1) un important développement du complexe de sols du Pléniglaciaire moyen (± 60 et 35 ka), 2) la présence d’un réseau de très grandes fentes en coin (ice-wedges) fossilisé par les loess calcaires homogènes du Pléniglaciaire supérieur et dont l’extension horizontale a pu être suivie pour la première fois sur plus de 2000 m2 lors du décapage. Ce réseau représente la signature d’un permafrost continu qui marque la base du Pléniglaciaire supérieur et dont la datation est particulièrement importante pour l’interprétation paléoclimatique de la séquence loessique et sa corrélation avec les enregistrements paléoclimatiques globaux, 3) La mise en évidence, en plus de ce réseau principal, d’au moins trois autres niveaux à grandes fentes en coin au sein du complexe pléniglaciaire moyen en association avec les gleys de toundra du Pléniglaciaire supérieur. 4) La présence d’un niveau paléolithique attribuable au Paléolithique supérieur ancien associant artefacts en silex et restes de grande faune bien conservés (mammouth, rhinocéros laineux, renne ...) et qui n’a pas actuellement d’équivalent au niveau régional. La campagne de datation OSL en cous grâce à une collaboration avec le LSCE / Gif-sur-Yvette (E.Schmidt, G. Guerin & H. Valladas) devrait fournir un premier référentiel géochronologique unique pour le Dernier glaciaire dans une région où les datations des sédiments par les méthodes de luminescence sont encore rares et souvent anciennes.

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