Quel prix pour la sécurité alimentaire ? Une évaluation contingente suite à la crise européenne de la "vache folle"

Résumé 0

L'hypothèse d'une éventuelle contamination humaine par la maladie de Creutzfeld-Jakob, par le biais du prion de l'encéphalite spongiforme bovine (ESB), faite en 1996 par le ministre de la santé anglais a été à l'origine d'une perte de confiance des consommateurs dans la viande de bœuf. Leur comportement en France a été étudié à partir d'une enquête menée en 1997, auprès d'un échantillon représentatif de 700 personnes résidant dans l'agglomération de Rennes en Bretagne. L'enquête présente aux personnes interrogées un scénario contingent visant à évaluer leur consentement à payer (CAP) afin de disposer d'une viande pour laquelle tout risque de contamination par l'ESB est écarté. Un processus original de révélation des CAP a été utilisé, combinant la méthode du référendum et un système d'enchères. Le CAP moyen obtenu est relativement élevé puisqu'il atteint 22% du prix initial de la viande. Un modèle micro-économique visant à expliquer la valeur du CAP du consommateur pour une sécurité alimentaire totale par rapport à l'ESB est alors présenté. De cette formalisation micro-économique découle une spécification économétrique correspondant au modèle multinomial logit ordonné à seuil connus. Parmi les variables ayant un rôle déterminant dans le choix des CAP des consommateurs figurent notamment la confiance dans les indications géographiques et les labels.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en