L’IA, le brin d’herbe, la caresse et le regard

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29 avril 2021

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info:eu-repo/semantics/openAccess , CC BY-NC-ND 4.0




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Bruno BACHIMONT, « L’IA, le brin d’herbe, la caresse et le regard », Interfaces numériques, ID : 10.25965/interfaces-numeriques.4135


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L’IA est souvent présentée comme un modèle devenu un concurrent de l’intelligence humaine. Mais si on la caractérise qu’elle est une manière artificielle de résoudre des problèmes qui requièrent de la part des humains de l’intelligence, rien n’implique qu’il lui soit nécessaire de faire preuve d’intelligence. Dans cet article, nous abordons cette question à deux niveaux : à un niveau ontologique, la machine est-elle aussi intelligente que l’humain, ou l’humain aussi stupide qu’une machine ? à un niveau sociologique, la machine n’est-elle pas appelée à remplacer l’humain du fait de nos sociétés modernes dont la rationalité calculante confine les personnes à des tâches machinales et répétitives ? Nous argumentons que la machine reste ontologiquement stupide à la différence des êtres humains, les trois énigmes du brin d’herbe, de la caresse et du regard marquant un écart irréductible, mais que la véritable question est de savoir penser une société moderne misant sur l’intelligence humaine où la machine est son complément et non son concurrent.

AI is often viewed as a model of humain intelligence that is now challenging it. However, if one reminds that AI is nothing but a means to artificially solve problems that require intelligence for humain beings in order to treat them, nothing implies that such a means should be intelligent. In this paper, we argue that this question should be answered at two levels : first from an ontological perspective, the question is whether machines are as intelligent as humans, or humans as stupid as machines. From a sociological perspective, the question is to consider whether modern society turns human beings into social robots replaceable by machines thanks to the machinal and repeatable tasks they are reduced to. We claim that machines are stupid and humans intelligent, since some enigmas (blade of grass, caress, look) put in evidence an irreducible difference. But the very question is to build a society relaying on human intelligence, rather than robotizing it, where machines are useful auxiliaries et non competitors.

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