Locke médecin. Manuscrits sur l'art médical 1666-1670

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On connaît l’œuvre de Locke théoricien de la connaissance ou théoricien de la tolérance et de l’État, mais on sait moins qu’il a commencé sa formation universitaire en étudiant la médecine. Le but de ce travail est d’interroger l’identité de Locke comme médecin et comme philosophe. Quel rôle a joué la médecine dans sa trajectoire et dans son projet philosophique ? Dans quelle mesure peut-on considérer que sa réflexion sur la méthode qui permettrait à l’art médical de progresser (methodus medendi) a joué un rôle dans la mise en place de sa « plain and historical method » et dans l’effort pour faire de l’observation un genre de connaissance à part entière ? Quels liens peut-on établir entre sa réflexion sur les conflits entre sectes médicales et la diversité des hypothèses en philosophie naturelle (médecine galénique, chimique, corpusculaire) et la genèse de sa réflexion sur le statut de la diversité dans le domaine des croyances religieuses et sur la tolérance ? C’est à ces questions que l’ouvrage tente de répondre au fil de cinq chapitres qui commentent et expliquent le texte de 6 manuscrits rédigés par Locke entre 1666 et 1670 (ch. I : Locke médecin et philosophe ? ch. II : circulation, respiration, génération, la fabrique du vivant en chantier, ch. III : le débat sur la methodus medendi, la médecine entre empirisme ancien et experimental philosophy, ch. IV : sens et portée de la critique de l’anatomie, ch. V. : Observer l’homme malade : le cas Ashley). L’ouvrage comprend en annexe une présentation des manuscrits (sur la respiration, les maladies, l’anatomie, l’art médical, le traitement de la variole, l’observation d’une maladie et son traitement), leur traduction, ainsi qu’un glossaire des termes médicaux et philosophiques (voir traductions).