Témoignage d'une sénégalaise née dans les années 1930, employée d'une société de nettoyage, prestataire de service des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, au sujet de sa condition en tant que femme de ménage aux Chantiers
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25 avril 2008
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Archives sonores autour des femmes et des chantiers de La Seyne-sur-Mer
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Mots-clés
enquête récit de vie témoignage thématique chantier naval condition de travail condition sociale de la femme éducation des enfants inégalité sociale ménage racisme relation familiale relation mère-enfant religion sécurité au travail souffrance travail des femmes précarité injustice travail de nuit SAMNET années 1960 années 1980 années 2000Citer ce document
Katia Kovacic et al., « Témoignage d'une sénégalaise née dans les années 1930, employée d'une société de nettoyage, prestataire de service des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, au sujet de sa condition en tant que femme de ménage aux Chantiers », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.ot7z69
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Résumé
L'informatrice est originaire de Dakar au Sénégal. Son mari travaillait sur les câbles des sous-marins. Elle est arrivée en France en 1967 et la vie était belle à La Seyne-sur-Mer. Elle a aussi travaillé en tant que femme de ménage pour élever leurs 6 enfants, dont un adopté (celui de sa sœur décédée). Elle a réussi à acheter un appartement. Elle est à la retraite depuis 15 ans. Son patron lorsqu'elle était femme de ménage exploitait ses employés. Ils n'avaient pas de prime de fin d'année et la moitié des congés payés. Elle a travaillé pour la SAMNET dans de nombreux endroits dans le Var. Les conditions de travail difficiles l'ont beaucoup éprouvées. Elle a souvent travaillé sur les bateaux au nettoyage, c'était très dangereux et il y avait des produits toxiques. Elle a travaillé la nuit. Son mari l'a quittée, elle a donc du élever ses enfants seule. Elle aime La Seyne-sur-Mer et se sent aussi sénégalaise. Tous ses enfants sont dans la région. L'un d'eux est dans l'armée à Montauban. Elle est très croyante, sa foi l'a soutenue tout le temps. Elle a choisi de vivre en centre ville pour ses enfants. Il y avait beaucoup de délinquance au quartier Berthe où elle vivait. Actuellement, ils ont tous un bon emploi (infirmière, aide-soignante, technicien de matériel, un dans la construction, un autre à l'armée en tant que caporal-chef, et le dernier chez Auchan). A son arrivée à La Seyne-sur-Mer, la vie était belle, il n'y avait pas de racisme. La fermeture des chantiers a chassé tout le monde.