2005
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Pierre-Louis Toutain, « Du contrôle anti-dopage aux contrôles des médications chez le cheval : l'approche européenne », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, ID : 10.4267/2042/47749
La mise en oeuvre du contrôle antidopage connaît une profonde évolution qui se développe dans un cadre européen. Les autorités hippiques reconnaissent aujourd’hui deux types de molécules (xénobiotiques) pour lesquelles elles adopteront des stratégies différentes pour en contrôler l’usage. Pour les molécules qui n’ont pas leur place dans un contexte sportif (anabolisants, amphétamines…), les techniques analytiques les plus performantes seront mises en oeuvre pour traquer la moindre présence (exposition) chez le cheval. En revanche, pour des molécules utilisées légitimement comme médicament, tels les anti-inflammatoires, on ne souhaite pas gêner leur usage médical en détectant, longtemps après la fin du traitement, des traces résiduelles d’exposition. Pour ces molécules, un jugement biologique est désormais porté sur les niveaux de concentration plasmatique et urinaire détectés. Il en résulte que les techniques analytiques ont (ou auront) des performances adaptées aux enjeux, afin de garantir une absence d’effet et non une simple exposition. Cette évolution du contrôle antidopage vers un contrôle des médications a exigé le développement d’une approche systématisée, pour établir les concentrations plasmatiques efficaces et déterminer les concentrations plasmatiques et urinaires considérées comme sans signification biologique. Cette démarche s’inscrit dans un cadre plus général d’une analyse de risque avec une étape d’appréciation scientifique du risque pour établir les concentrations critiques et une étape de gestion du risque, menée par les Autorités qui auront à décider des valeurs finales à retenir et à mettre en oeuvre.