2009
Cairn
Bérengère Davin et al., « Entraide formelle et informelle : Quelle prise en charge pour les personnes âgées dépendantes à domicile ? », Gérontologie et société, ID : 10670/1.oulb76
Les évolutions démographiques et sociales liées au vieillissement de la population posent la question de l’organisation de l’aide et des soins de longue durée à apporter aux personnes âgées. Ce travail utilise les données de l’enquête nationale Handicaps-Incapacités-Dépendance (HID), menée en ménages ordinaires en 1999. Il porte sur un échantillon de personnes âgées de 60 ans et plus, ayant déclaré avoir besoin d’aide pour les activités quotidiennes (se laver, s’habiller, préparer les repas, faire les tâches ménagères, etc.). L’article cherche à identifier les facteurs médicaux, socioéconomiques et environnementaux (réseau de proches potentiellement disponible) associés au type d’aide reçue. Quatre situations sont possibles. Les personnes peuvent ne recevoir aucune aide (une personne âgée dépendante sur trois). L’aide reçue peut être informelle, c’est-à-dire apportée exclusivement par l’entourage (55 % des personnes âgées dépendantes recevant une aide), formelle, fournie exclusivement par des professionnels (25 %) ou mixte, lorsqu’elle provient des deux sources d’aide (20 %). Le statut socio-économique est discriminant vis-à-vis du type d’aide reçue, ce qui révèle une série de problèmes informationnels, cognitifs et financiers pour accéder aux services d’aide formelle. Les coûts et les difficultés d’accès à l’aide professionnelle peuvent avoir des répercussions sur la façon dont sont soignées les personnes âgées.