Le viol de guerre, une « culture du viol » ? Histoire, sociologie et psychanalyse

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Date

26 juin 2024

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Sciences Po

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François Bafoil, « Le viol de guerre, une « culture du viol » ? Histoire, sociologie et psychanalyse », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.ow11pg


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Résumé Fr

Dès le 24 février 2022, le viol parait avoir été une pratique courante systématique de la part des troupes russes entrées sur le territoire ukrainien . Les enquêteurs ont pu établir qu’ils ont se sont déroulés dès les premiers jours de l’arrivée des convois de soldats et cela, dans toutes les régions — celles de Kyiv, Tchernihiv, Kharkiv, du Donetsk et dans celle de Kherson - et en tous lieux : dans la maison des victimes, à l’extérieur dans les jardins, dans des caves ou dans la rue, ou encore dans des pièces aménagées en salles de torture. Les femmes en ont été massivement les victimes, de tous âges, mais aussi les enfants et, dans une moindre mesure, les hommes. Le viol s’est inscrit dans une chaine de violence paroxystique : mises à nu forcées, tortures sexuelles à l’aide de bâtons ou de chocs électriques, pour aboutir à l’exécution des victimes. Par ailleurs ces pratiques n’ont été ni isolées, ni le seul fait de soldats avinés. Elles ont été tolérées, voire encouragées par le commandement des troupes et de nombreux témoignages affirment qu’elles ont même été ordonnées par les officiers supérieurs . Enfin, les victimes n’ont pas parlé, sinon très rarement. Elles n‘ont pas donné leur nom, ne voulant pas être identifiées, pour ne pas donner matière à la médisance de leur voisinage, et pire au soupçon d’avoir fraternisé avec l’ennemi.

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