The Complexities of the “Power Vertical” in Russia: The Art of Domination and its Workarounds Les complexités de la "verticale du pouvoir" en Russie : l’art de la domestication et de ses contournements En Fr

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2021

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Carole Sigman, « Les complexités de la "verticale du pouvoir" en Russie : l’art de la domestication et de ses contournements », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.ow7bn9


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Résumé En Fr

This chapter aims to shed light on the day-to-day workings of the Russian regime since Vladimir Putin came to power in 2000. While many studies pay particular attention to the intensive use of forms of coercion, the restoration of a “power vertical”, proclaimed by V. Putin himself, is not limited to this aspect. It also leans on domination mechanisms that play on the interests of the actors to bring them under control, and which at the same time force the leaders of the federal state to make compromises with the social actors they intend to keep their grip on. The “power vertical” is an authoritarian mode of government that is doomed to compromise and negotiations in order to exist, even if it means accepting the circumvention of its own reforms. Based on a research on the higher education sphere, this chapter will try to show how the bargaining between the central authorities and the bureaucracies of the sector reconfigure and alter the content of the reforms initiated by the government.

Ce chapitre vise à éclairer le fonctionnement quotidien du régime russe depuis l’arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir en 2000. Si de nombreuses études insistent sur le recours intensif à des formes de coercition, la restauration d’une « verticale du pouvoir », revendiquée par V.Poutine lui-même, ne se limite pas à cet aspect ; elle s’appuie également sur des mécanismes de domestication qui jouent sur les intérêts des acteurs et qui, parallèlement, contraignent les dirigeants de l’État central à passer des compromis avec les acteurs sur lesquels ils entendent exercer leur emprise. La « verticale du pouvoir » est un mode de gouvernement autoritaire condamné à transiger pour exister, quitte à accepter les contournements de ses propres réformes. C’est à partir de l’univers de l’enseignement supérieur qu’on essaiera de montrer comment les marchandages entre les bureaucraties centrales et celles des secteurs concernés reconfigurent et altèrent le contenu des réformes impulsées par le Centre.

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