Les obstacles et les facilitateurs à l’utilisation de l’évaluation du risque de violence auprès des personnes ayant des troubles mentaux : perceptions du personnel soignant

Résumé Fr En

L’évaluation quotidienne du risque de violence a été définie comme étant une intervention efficace pour la gestion de la violence dans les services de santé mentale. But de la recherche : évaluer l’utilisation d’un outil d’évaluation du risque de violence par le personnel soignant dans une unité de santé mentale ainsi que les facilitateurs et des obstacles à l’utilisation de ce dernier. Méthodes : une étude descriptive s’inspirant de l’approche de Dillman et guidée par le modèle de transfert des connaissances à la pratique a été réalisée. Résultats : vingt-six professionnels de santé ont répondu au questionnaire ; 62 % ont affirmé qu’ils avaient déjà utilisé l’outil d’évaluation disponible dans leur unité, mais non de façon quotidienne. Des obstacles liés au manque de connaissances de l’outil, au manque de ressources et de temps, ainsi qu’aux attitudes négatives envers les patients ont été décelés. Quarante-deux pour cent des participants ont exprimé le désir d’avoir une formation sur l’évaluation du risque de violence. Conclusion : malgré la forte exposition à la violence, les professionnels de la santé n’effectuaient pas l’évaluation quotidienne de risque. L’identification des barrières et des facilitateurs assure une direction pour les interventions nécessaires pour accroître l’utilisation quotidienne des outils d’évaluation des risques.

Regular assessment of risk of violence is shown to be effective in reducing violence in mental health services. Purpose: To evaluate health care providers’ use of a violence risk assessment tool on a mental health unit and the facilitators for and barriers to its use. Methods: A descriptive study using the Dillman approach and informed by the Knowledge to Action framework was conducted. Results: Twenty-six health care providers responded to the survey; 62% reported using the violence risk assessment tool available on their unit, but not on a daily basis. Common barriers were lack of knowledge of the tool, lack of resources and time, and negative attitudes toward patients. 42% of participants indicated the need for further training on violence risk assessment. Conclusion: Despite high exposure to violence, health professionals were not conducting daily risk assessments. The barriers and facilitators identified provide direction for interventions that are necessary if the daily use of violence risk assessment tools is to be increased.