1 juin 2018
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Charles W. Scheel, « Réalisme magique, réalisme merveilleux et autres modes narratifs de Patrick Chamoiseau « première manière » (I) : le diptyque burlesque Chronique des sept misères et Solibo Magnifique », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.oyz5td
Dès 1988, Édouard Glissant avait estimé que l’art de décrire l’univers martiniquais dans le premier roman de Patrick Chamoiseau évoquait ce qui avait été appelé « le réalisme merveilleux, ferment d’une littérature du baroque » en Amérique du Sud. Depuis, les œuvres littéraires de Patrick Chamoiseau se sont développées dans des genres divers (théâtre, romans, essais, « tracées », contes, récits autobiographiques...) ou des textes hybrides. La critique a souvent relevé une « écriture » (ou un « style » ou une « voix ») qualifiée de « baroque » et caractérisée par une oralité pleine de verve et une créolisation du français singulière. En revisitant Chronique des sept misères et Solibo Magnifique, je m’attacherai à montrer comment les notions de fantastique, de réalisme magique et de réalisme merveilleux – redéfinis comme des modes narratifs distincts de la fiction – permettent de compléter la notion de style baroque, pour éclairer la poétique de ces romans de Chamoiseau, qui flirtent par ailleurs avec le grotesque ou le burlesque.