2021
Cairn
Christophe Dejours et al., « « Il faut une théorie de la coopération, du travail vivant individuel et collectif. » », Mouvements, ID : 10670/1.p0kdrt
Dans cet entretien, Christophe Dejours revient sur les raisons historiques qui ont façonné l’impensé politique de l’organisation du travail : du côté des employeur·ses, captation scientifique par les ingénieurs du thème de l’organisation du travail ; du côté des travailleur·ses, faiblesse militante et philosophique d’une conception robuste de la coopération. Christophe Dejours dégage les conditions d’apparition et de préservation d’un travail vivant. Il souligne ainsi l’importance d’espaces délibératifs autour de l’activité partagée, espaces qui doivent être nourris moins d’attitudes psychologiques, d’empathie et de bienveillance à l’égard des travailleur·ses que d’une véritable connaissance de l’activité de travail, des exigences épistémiques de la coopération. Une science du travail doit être remise au centre de la lutte pour la politisation de son fonctionnement.