2006
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Nicolas Chevalier et al., « Le développement de la flexibilité cognitive chez l'enfant préscolaire : enjeux théoriques », L'Année psychologique, ID : 10670/1.p2vhqd
L’enfant préscolaire a longtemps été considéré comme incapable de coordonner plusieurs représentations d’un même objet. Les travaux récents révèlent au contraire des progrès importants de flexibilité cognitive entre 3 et 5 ans. Après avoir brièvement rappelé quelques-unes des données empiriques, cet article s’attache à confronter les positions théoriques concurrentes concernant l’interprétation des processus à l’oeuvre dans la manifestation de conduites flexibles. Ces propositions mettent respectivement l’accent sur le rôle de la complexité cognitive, la nature graduée des représentations, l’inhibition, la redescription des objets et l’amorçage négatif. À l’issue de ce premier bilan, nous proposons de nouvelles pistes de recherche fondées notamment sur le constat de deux limitations importantes des approches présentées à savoir (a) une centration trop exclusive sur la persévération comme la seule manifestation du défaut de flexibilité et (b) la considération des seuls aspects exécutifs en jeu au détriment des aspects conceptuels.