La notion d'apprentissage dans la perspective de l'épistémologie génétique : Quelques réflexions

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2013

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Jean-Marie Dolle, « La notion d'apprentissage dans la perspective de l'épistémologie génétique : Quelques réflexions », Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, ID : 10670/1.p3o2zf


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La vie étant adaptation d’un sujet vivant à ses milieux de vie dans l’interaction qu’il établit avec eux. L’adaptation est en elle-même une activité qui produit des états dits « adaptés ». Or, comme toute activité d’un « sujet », qu’il soit végétal ou animal, développe des structures, c’est en s’adaptant qu’il les exerce et se donne celles qui lui sont nécessaires pour une meilleure adaptation. C’est cette activité où se manifestent des phénomènes d’assimilation et d’accommodation qui constitue à proprement parler l’apprentissage. Ce dernier s’exerçant dans l’interaction « sujet-objet » ou, plus généralement, « sujet-milieu », s’entend aussi bien du milieu que des « objets » qu’il contient. Le milieu pédagogique, est, par extension, celui des adaptations dans lesquelles l’enfant puis le jeune adulte, « apprend » les contenus pédagogiques et, dans certains cas, les contenus et les conduites professionnelles en les construisant et les reconstruisant sans cesse. Ce faisant, il construit et reconstruit les structures qui lui permettent d’apprendre. Si l’interaction est ainsi la marque de tout apprentissage, que dire des méthodes pédagogiques qui, s’appuyant principalement sur la mémoire, répandent des « savoirs » qu’elles demandent de répéter ou de reproduire telles quelles, mécaniquement, au détriment de la pensée ? Ne s’appuyant que sur les « états » du réel et du savoir, faisant fi des transformations qui les produisent, ne contribueraient-elles pas à tuer la pensée ?

Concept of learning from the point of view of genetic epistemologyLife being adaptation of a subject living to its mediums of life in the intercation which it establishes with them. The adaptation is in itself an activity which produces “adapted” states known as. However, like any activity of a “subject”, that it is vegetable or animal, develops structures, it is while adapting that it exerts them and gives itself those which are necessary for him for a better adaptation. It is this activity where phenomena of assimilation and accommodation appear which constitutes the training strictly speaking. This last being exerted in the interaction “subject-object” or, more generally, “subject-medium”, means medium as well as “objects” as it contains. The teaching medium, is, by extension, that of the adaptations in which the child then the young adult, “learns” the teaching contents and, in certain cases, the contents and the professional conduits by building them and rebuilding them unceasingly. By doing this, it builds and rebuilds the structures which enable him to learn. If the interaction is thus the brand of any training, that to say teaching methods which, being based mainly on the memory, spread “knowledge” that they ask to repeat or reproduce such as they are, mechanically, to the detriment of the thought? Being based only on the “states” of reality and the knowledge, despising transformations which produce them, wouldn’t contribute they to kill the thought?

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