2004
Cairn
Roland Lazarovici, « Disparition et transparence », Champ psychosomatique, ID : 10670/1.p4cf6j
La langue et la pensée transforment le rapport au corps et à l’autre. Le langage peut dire la disparition du corps ou sa transparence. Une forme extrême de la mélancolie, le syndrome de Cotard, a été choisie comme base d’une réflexion sur l’anéantissement imaginaire du corps, sur la question de son désaveu, terme préféré à celui de déni. En l’associant à un fragment de cure d’une patiente « transparente », des glissements possibles entre désaveu, dénégation et forclusion se font jour questionnant les délimitations mouvantes de la clinique, les effets de la méconnaissance touchant patient et analyste, effaçant, un temps, le sexuel et la reprise de la séduction infantile.