2020
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Larbi Chouikha et al., « Politique de l’indépendance en conjoncture politique fluide : le cas de la Tunisie post-Ben Ali », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.p4x82c
Tout en apparaissant comme des outils indispensables de la sortie de l’autoritarisme, les instances indépendantes sont partie-prenantes d’une dynamique de changements politiques qui génère des incertitudes, des calculs et des jeux d’acteurs qui contribuent à affaiblir leurs énoncés légitimatoires et à remettre en cause, pour partie, leur revendication de neutralité et d’impartialité. Toutefois, les gouvernants tunisiens semblent désormais dans l’incapacité de se passer d’autorités indépendantes, ne serait-ce que d’un point de vue formel. En effet leur existence répond aux « standards » affichés tant par certaines organisations internationales publiques (le PNUD, le Haut-Commissarait des Nations-Unies au Droits de l’Homme, l’Union européenne, etc.), que par les agences de coopérations américaines et européennes (l’USAID américaine, le GIZ allemand, etc.) et les ONG occidentales (le National Democratic Institute, l’Open Society Foundations, Oxfam, etc.) à la fois pourvoyeuses d’expertise et de financements, en matière de « gouvernance démocratique » et de réformes politico-administratives.