La torsion testiculaire : un challenge pour le médecin de premier recours. Revue de littérature et méta-analyse des dispositifs diagnostiques

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2016

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A. LAFITTE, « La torsion testiculaire : un challenge pour le médecin de premier recours. Revue de littérature et méta-analyse des dispositifs diagnostiques », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.p5v950


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Introduction La douleur testiculaire aigue est une urgence urologique pédiatrique fréquente. Il est crucial d’en exclure les pathologies importantes telles que la torsion testiculaire. Cette dernière touche essentiellement les enfants et les adolescents avec une incidence approximative de 1 sur 4000 chez les mâles de moins de 25 ans. Il est essentiel pour le médecin de premier recours d’identifier tôt les symptômes car il est estimé que des lésions testiculaires irréversibles se forment dès 6 heures d’ischémie. Nous avons étudié les divers outils diagnostiques ainsi que les recommandations transmises aux médecins de premiers recours pour la prise en charge de cette urgence urologique. Méthode Nous avons cherché dans les différentes plateformes PubMed, Google Scholar et EMBASE des articles relatifs à la torsion testiculaire publiés entre 1985 et 2016. Plus de 900 études ont été initialement identifiées mais seulement treize remplissaient nos critères d’inclusion. Chacune d’entre elles comprenaient des données anamnestiques et cliniques sur des enfants admis aux urgences pour une suspicion de torsion testiculaire. Toutes les données statistiquement utilisables des 13 textes ont été collectées et évaluées séparément afin d’avoir un premier aperçu des résultats. Les résultats ont finalement été regroupés pour avoir une population finale totale et ont été présentés sous forme de prévalence calculée et d’intervalle de confiance à 95%. Résultats 3824 cas de scrotums aigus se sont présentés aux urgences dont 19.1% torsions testiculaires (67.1% pour le testicule gauche et 32.7% pour le droit). Une douleur d’apparition soudaine apparait chez 86.9% des garçons et se retrouve à 76.1% en position scrotale. Des nausées sont observées chez 67.9% et des vomissements chez 35.5%. Un réflexe crémastérien absent ou pathologique est constaté chez 80%, une position anormale du testicule chez 64%, une sensibilité scrotale diffuse à la palpation chez 94.8%, un œdème scrotal chez 68.3% ou testiculaire chez 66% et un érythème scrotal chez 45.2%. A l’Echo-Doppler duplex le testicule avait : un flux sanguin artériel diminué ou absent chez 90.6% des cas, un volume augmenté chez 71.5% et une texture hétérogène ou homogène avec une altération de l’échogénicité chez 69.6%. Une hydrocèle était présente chez 43% des patients et un cordon spermatique enroulé chez 57.1%. Pour les modalités de traitement, une orchidopexie a été réalisée chez 62% des garçons et une orchidectomie chez 38%. Une atrophie testiculaire a été observée chez 21.6% des testicules sauvés. Conclusion La torsion testiculaire reste un challenge pour les médecins de premiers recours en raison de la faible spécificité de ses signes cliniques. Nous avons réussi à ressortir les signes et symptômes prédominants ainsi que l’utilité de l’écho-Doppler duplex dans le diagnostic de torsion testiculaire. Malheureusement du fait que nos 729 patients sélectionnés n’étaient pas tous examinés de la même façon, nous ne pouvons pas garantir avec certitude l’intégrité de nos résultats.

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