Flexibilité et action collective : salariés précaires et représentation syndicale

Fiche du document

Date

2008

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Christian Dufour et al., « Flexibilité et action collective : salariés précaires et représentation syndicale », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.p6icry


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

À partir de cinq enquêtes dans des secteurs d’activité différents, les auteurs analysent les difficultés d’intégrationdes salariés les plus flexibles aux pratiques de l’action collective et interrogent, par là même, les éléments d’unéventuel renouvellement des formes de cette action.Dans l’automobile (Lyon) ou dans les chantiers navals (Saint-Nazaire), les équipes syndicales constatent un liendistendu avec les intérimaires et, plus généralement, avec les salariés des entreprises sous traitantes, qui ne sontpas spontanément tournés vers des formes instituées d’action collective. Elles se heurtent également auscepticisme des salariés permanents peu convaincus de la nécessité d’insérer les précaires dans leur zoned’influence.Dans les deux cas, on observe des équipes qui s’engagent dans des démarches « expérimentales » qui ont, pourfonction, de susciter un débat au sein des structures syndicales sur les besoins d’intégrer ce nouveau secteur dusalariat.Dans la métallurgie et le nettoyage, des espaces a priori très différents, les organisations syndicales mettent enavant le rôle de la convention collective (CC) dans la protection des salariés les plus exposés à la précarité. Lapratique montre cependant que l’existence de ces protections est à la fois indispensable mais insuffisante pourassurer un minimum de garanties. Dans les deux cas, les conventions collectives, étant donné leur usagedifférent, pourraient en effet être interprétées comme le symbole de la division au sein du salariat : les accordsparticuliers d’entreprise, plus favorables, étant destinés aux salariés syndiqués et les moins menacés, les accordsde branche, moins favorables, concerneraient en revanche les salariés non syndiqués les plus précarisés.Enfin, la situation française ne diffère pas fondamentalement de celle d’autres pays, comme la Belgique où letaux de syndicalisation est plus élevé. Les négociations collectives de branches peuvent parfois masquer lesdéficiences de l’intégration des salariés précarisés dans les canons de l’action collective. Que signifie la notionde branche pour un intérimaire qui passe d’un secteur à l’autre ?Au final il apparaît que les actions collectives autonomes des précaires restent éphémères et que les expériencesse transmettent difficilement.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en