2014
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V. Andrey, « Lateral condyle fracture of the humerus in children treated with bioabsorbable materials », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.p7f4qk
Les fractures du condyle externe de l'enfant sont un traumatisme relativement fréquent qui survient le plus souvent chez l'enfant entre 5 et 15 ans. Elles sont classées en 3 grades : le grade 1 sans déplacement qui peuvent être traitées conservativement et les grades 2 (déplacées) et 3 (disloquées) qui nécessitent une prise en charge chirurgicale par réduction ouverte et embrochage. Le traitement traditionnel de ces fractures consistent en la mise en place de broches/vis métalliques qui doivent être retirées quelques semaines plus tard lors d'une seconde intervention. Depuis les années 90, des matériaux bio-résorbables à base d'acide polyglycoliques sont apparus en chirurgie orthopédique et traumatologique. En raison de la survenue de complications telles que réactions inflammatoires, formation de séromes ou ostéolyse, l'utilisation du matériel conventionnel a été préférée. Cependant, depuis quelques années, de nouveaux matériaux en acide polylactique sont apparus sur le marché. La période de résorption étant beaucoup plus lente, ces matériaux induisent des réactions beaucoup plus faibles, sans conséquences cliniques relevées jusqu'à présent. Chez l'adulte, de récentes études ont prouvés l'efficacité et l'absence d'effets secondaires liés à ces matériaux. Par contre, chez l'enfant, peu d'études à moyen terme ont été réalisées et l'impact sur l'os en croissance est peu connu, même si pour l'heure aucune conséquence clinique n'a été relevée. Dans le cadre de notre étude, nous avons comparé 2 groupes d'enfants traités pour des fractures du condyle externe du coude. Le premier groupe traité par du matériel conventionnel et le second par matériel résorbable. Les enfants ont tous étés suivis de manière très étroite durant la première année et la récupération clinique est similaire pour les 2 groupes. A 4 ans du traumatisme, les résultats fonctionnels sont identiques pour les 2 groupes et aucune complication liée au matériel résorbable n'a été mise en évidence. Par ailleurs, à 1 et 4 ans, les clichés radiologiques montrent l'absence de lésions liées au matériel résorbable. En conclusion, dans le cadre de notre travail nous avons pu montrer l'efficacité des matériaux résorbables dans la prise en charge des fractures du condyle externe du coude chez l'enfant. Ces matériaux permettent d'optimiser la prise en charge de ce type de fracture en prévenant un risque opératoire et anesthésique liés à une seconde intervention nécessaire au retrait du matériel d'ostéosynthèse conventionnel. Par ailleurs le coût lié à la prise en charge globale de ce type de fracture est moindre lors de l'utilisation de matériel résorbable.