30 septembre 2019
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Mehriniso Sanginovna Rustamova, « Migration et santé reproductive chez les femmes migrantes d’Asie centrale », Cahiers d’Asie centrale, ID : 10670/1.p83m9d
Les migrations intérieures et internationales jouent un rôle cardinal sur les évolutions démographiques et socio-économiques. Elles peuvent entraîner une rapide détérioration de la santé des populations mais aussi l’apparition de pathologies propres à la santé reproductive. La limitation de l’accès des migrants aux services de santé et le manque de dépistages et de suivis médicaux des migrantes de travail contribue à augmenter l’incidence des maladies sexuellement transmissibles, du vih/sida, la fréquence des pathologies inflammatoires de l’appareil génital, la stérilité, les fausses-couches, l’avortement. De plus, les risques accrus de complications durant la grossesse sont une réalité et peuvent se traduire notamment par une insuffisance fœto-placentaire, des problèmes d’hypertension, des naissances prématurées, des malformations congénitales, mais aussi l’augmentation des naissances hors mariage. Dans ce contexte fragile, assurer aux migrantes l’accès aux infrastructures médicales et à des soins de qualité, à travers la mise en place de mécanismes qui leur seraient dédiés apparaît comme un véritable défi qui permettrait d’améliorer considérablement la santé reproductive et la santé générale de l’ensemble de la population. Cet article dresse un état des lieux des différentes recherches effectuées sur ce sujet, il s’appuie sur les résultats issus d’enquêtes pour évaluer les conséquences du faible accès aux services de santé et des problèmes de qualité des soins, ce qui est lié notamment à leur coût élevé mais aussi à l’absence d’assurance médicale pour de nombreux migrants.