30 décembre 2023
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Tariq Oukhadda, « Le tremblement de terre d’Agadir selon Khaïr-eddine ou le séisme du texte », Cahiers de Narratologie, ID : 10670/1.p86a80
Le présent article s’intéresse au thème du désatre comme créateur d’espace d’écriture et de trouvaille poétique. Le roman Agadir (1967) de l’auteur marocain Mohammed Khaïr-eddine traduit de manière originale cette relation. L’auteur déconstruit son histoire du séisme de la ville d’Agadir à travers une technique narrative et stylistique qui se calque sur l’évènement. Agadir est lé récit d’un fonctionnaire manadaté pour instruire des dossiers de sinistrés. D’emblée, c’est l’occasion de vivre par l’écriture et par la poésie d’autres sinistres et d’autres séismes, d’essayer de les approcher en en reproduisant la désolation et le chaos saillants à travers un bouleversement typographique et poétique du texte. Ce qui est appelé le « séisme du texte » se manifeste par une écriture qui perturbe l’ordre naturel des choses et fait du récit le théâtre de tous les anéantissements : culturels, identitaires, linguistiques et psychologiques. Agadir fonctionne également comme une fable politique qui se construit à travers le récit du séisme.